Projet d'Ecole de la Forêt





































Projet de Centre de vacances culturel
visant à valoriser les richesses du mode de vie
 des peuples indigènes d'Amazonie, 
tout en proposant une alternative de développement local écologiquement et culturellement durable




Ce projet est né de la volonté d’un homme, tradipraticien d’Amazonie, sensible à la cause des orphelins, pour avoir été lui-même recueilli enfant par son grand-père. Aujourd’hui dépositaire d’une partie de la sagesse ancestrale de son peuple, et persuadé que les enfants sont les graines de l’avenir, il voudrait partager sa connaissance et son amour de la forêt dans la cadre d’un projet ambitieux alliant à la fois solidarité, développement local, et valorisation de la culture quechua.




Winston Tangoa est originaire de la communauté de Lllucanayacu dans la zone de Chazuta, petit village quechua d’une centaine d’habitants, situé en haute Amazonie péruvienne. Il y possède un Centre en forêt, où il vit une partie de l’année et y accueille ses patients, ainsi qu’un réseau familial très impliqué au sein de la communauté. Travaillant également depuis plus de vingt ans à Tarapoto, ville la plus proche située dans la vallée à une cinquantaine de kilomètres, il connaît bien les problématiques socio-économiques locales touchant son peuple, comme les enfants des rues, et il s’investit à sa manière depuis de nombreuses années dans des réseaux de solidarité.




L’orphelinat de Tarapoto est une petite structure permettant d’accueillir une quarantaine d’enfants de moins de 9 ans et visant leur réinsertion sociale par l’adoption, la réintégration familiale ou l’enseignement de moyens de subsistance. Depuis 1992 elle peut compter sur un financement de base émanant du Gouvernement régional de la Province de San Martin, néanmoins ce dernier permet tout juste de parer aux besoins essentiels, et les enfants, hormis le chemin de l’école, n’ont jamais l’occasion de sortir de l’enceinte de l’institution.




Autour d’un partenariat entre ce tradipraticien, le personnel de l’orphelinat de Tarapoto, des habitants de la communauté de Llucanayacu, des membres des secteurs associatif et institutionnel locaux, ainsi que des coopérants français, l’objectif opérationnel principal de ce projet est de construire la capacité d’accueil en forêt pour les pensionnaires de l’orphelinat afin qu’ils puissent venir passer les vacances scolaires à Llucanayacu. Au-delà de l’aspect socio-éducatif du projet, ce jumelage entre une communauté quechua et l’orphelinat de la ville voisine vise la valorisation de la culture indigène en permettant la découverte de ses richesses par les enfants de la ville. Il entend également permettre aux orphelins d’origine indigène de reprendre contact avec les racines de leur culture, à tous les enfants d’apprendre les rudiments et d’apprécier les richesses de la vie en forêt. La pérennité de ce jumelage, et pourquoi pas à terme son extension vers d’autres publics, doit également permettre le développement d’une activité économique saisonnière pour les habitants de la communauté investis dans le projet.




Les principaux moyens à mettre en œuvre concernent la construction de la capacité d’hébergement en forêt des enfants et de leurs éducatrices, ainsi que le soutien à l’organisation et à la réalisation des premiers camps de vacances. Il apparaît également nécessaire d’envisager la création d’un comité de pilotage réunissant des représentants des différents groupes d’acteurs pour le suivi du projet. Malgré l’envie d’investissement des différents partenaires, tous étant originaires de domaines d’activités, voire de cultures très diverses, apprendre à se connaître, à travailler ensemble autour d’un objectif commun peut nécessiter un temps d’échange, de réflexion préalable, et certains ajustements réguliers afin de s’assurer de l’appropriation par tous du projet.




La Directrice de l’orphelinat est prête à terme à trouver les moyens de prendre en charge les déplacements terrestres des futurs camps et de transférer le budget alimentation journalier de ses pensionnaires pour l’approvisionnement de nourriture en forêt. Winston Tangoa offre son temps bénévolement mais ne peut envisager de faire face au frais afférents au matériel ou autre, il faudra également envisager la rétribution du travail et la participation des gens de la communauté. Pour ce faire il est prévu, à terme, que les objets réalisées par les enfants durant les ateliers de vacances soient vendus chaque année dans le cadre de kermesses organisées avec le soutien de membres du secteur associatif local. L’association française Yachay se propose d’aider à la concrétisation de ce projet local en recherchant les moyens financiers nécessaires à la construction de l’école, ainsi qu’à l’organisation et au suivi de ce jumelage pour un minimum de trois ans, afin de s’assurer de sa fonctionnalité, et de sa viabilité financière à terme. Cependant ce projet étant à l’initiative de locaux pour des locaux avec des moyens locaux, il devrait rapidement tendre vers son autosuffisance.




PROJET DIFFERE:
L’association française Yachay soutient ce projet local depuis ses premiers pas, tant au niveau de la conception que de la recherche des moyens financiers nécessaires. Ce projet est actuellement en phase de remaniement profond et d’appropriation locale… le jumelage ne semble plus devoir se faire avec l’orphelinat de la ville mais avec des enfants d’autres communautés quechuas, voire avec des enfants d’autres peuples indigènes d’Amazonie. A SUIVRE...



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